Vêtements de compression:mythe ou réalité?effet de mode ou réelle efficacité?

Publié le par hai

Slt à toutes et tous,

Voilà un article très intéressant sur l'effet du port de vêtements de compression lors de la pratique sportive, enfin toute la vérité sur les vêtements "moule-moule"
Les vêtements sportifs de compression sont à la mode. Dans un premier temps réservés aux
seuls mollets, ils sont maintenant déclinés en gamme complète, de la tête aux pieds. Ces
produits sophistiqués ont été d'abord utilisés en récupération, mais ils se sont aussi imposés
à l'entraînement et même en compétition. Partis de la course à pied, ils ont gagné tous les
sports, rien ne leur résiste. Croyez-vous que les records explosés grâce aux combinaisons
miracle de natation sont dus uniquement à de meilleures flottabilités et pénétration dans
l'eau ? Eh non, l'ajustement corporel et la compression musculaire sont des acteurs
principaux des gains de performance. Les sports d’endurance peuvent-ils en bénéficier ?
Pour tenter de répondre à cette question, nous avons choisi de tester les produits "...." dans
deux disciplines : la course à pied, sport de référence et le vélo.
Dans ces deux sports, nous nous sommes équipés de tenues complètes : cuissard long et haut
manches longues.

Examen visuel :
Un tableau des tailles basé sur l'indice de masse corporelle (IMC) vous aidera à rechercher
votre taille pour les collants et maillots. Ne vous fiez pas à l'impression visuelle de la taille.
Les tissus en Licra et Meryl sont hyper extensibles. Par exemple, pour 188 cm et 78 kg, il faut
du M en bas et du S en haut, à vue d'oeil du 12 ans ! Jamais on ne penserait pouvoir enfiler de
tels vêtements ! Et ça passe pourtant, ça serre mais ça passe. Il faut éviter, mesdames vous le
savez bien, de garder les bagues, montres ou tout objet risquant de griffer le tissu. Les
premières fois on est très précautionneux, cherchant à ne pas déchirer les coutures ou le tissu,
mais les coutures extra-plates sont robustes, de couleurs tranchantes avec le tissu, ce qui
permet de constater que les différentes pièces sont ajustées en tenant compte de l'anatomie des
sportifs. Petit détail : sur les tissus foncés, il se peut que le tissu froissé apparaisse comme
tâché de graisse. C'est une caractéristique de la maille, il faut l'étirer et l'aspect graisseux
disparaît comme par magie.
A l'usage :
Le test a été effectué sur une période d'une année pleine, sous toutes les conditions
climatiques. Rappelons les avantages "théoriques" des vêtements de compression "...", donc
les vertus vantées par la marque : la bio-accélération c'est l'amélioration de la circulation de
retour grâce à un gradient de pression. La compression est supérieure aux extrémités et
favorise ainsi le retour veineux. Petit bémol tout de même pour le collant cycliste : la pression
aux chevilles nous a paru bien faible. Les autres avantages sont la réduction des vibrations
musculaires par la compression, la meilleure gestion et évacuation de l'humidité, la régulation
thermique, aussi bien froide que chaude, le traitement antibactérien, antimicrobien (donc sans
odeur) et les propriétés anti-UV (indice de protection >50) du tissu.
Parlons d'abord de ce qui marche le mieux. La gestion de la température corporelle et de
l'humidité : c'est bluffant ! Petite expérience : la moindre gouttelette d'eau (de pluie ou de
sueur) va s'étaler sur plusieurs cm². Donc elle va s'évaporer très rapidement et ainsi refroidir si
c'était de la sueur ou assécher si c'était de la pluie. Ne pas mettre un tissu moulant sur la peau,
c'est assurément autoriser la formation de gouttes de sueur qui ruissellent entre la peau et le
vêtement pour son plus grand inconfort et surtout une faible efficacité dans la lutte contre
l'hyperthermie.

Autre expérience :
monter le Ventoux en pleine canicule avec collant et maillot longs. Certes,
on ressent la chaleur, mais plutôt moins qu'en "court". Comment l'objectiver ? C'est simple :
on essore les socquettes au sommet. Elles sont sèches en "..." alors qu'elles sont gorgées de
sueur ayant ruisselé le long des jambes en version cuissard et maillot court. Donc on a moins
transpiré en "..." ou au moins la transpiration s'est évaporée plus vite, et comme c'est
l'évaporation qui refroidit le but est bien atteint : lutte contre l'hyperthermie, lutte contre la
déshydratation.
L'amélioration de l'image corporelle. La compression de l'ensemble de l'enveloppe cutanée
envoie des milliers d'informations par seconde au cerveau, créant ainsi un sentiment de bienêtre,
d'habiter son corps. Cette relation feedback corps-cerveau fournit une proprioceptivité
accrue, et donc susceptible de limiter les ennuis articulaires ou musculaires (entorse,
contracture...). Cette meilleure perception de toutes les parties de son corps est appréciable
tant physiquement que psychologiquement.
Maintenant, parlons des demi-victoires. L'amélioration des performances : il faut dissocier les
deux activités, vélo et course à pied, ainsi que l'action sur la circulation pendant le sport ou en
récupération. Pour nos testeurs, le bénéfice en course à pied est énorme, tant en augmentation
de la performance pure qu'en augmentation de la qualité et vitesse de récupération. Il paraît
évident que la compression diminue la vibration musculaire des chocs de la foulée, ce qui
limite les microlésions musculaires responsables des courbatures des jours suivants les
épreuves.
La preuve : un trail de montagne de plus de 40 kilomètres sous la pluie pour la première
utilisation du collant "...". Victoire scratch (pour la première fois) devant des athlètes de
renom mais le plus étonnant est que le collant ayant séché entre la fin de course et le podium,
il a été remis en récupération. Résultat : le lendemain d'un trail de plus de quatre heures à
haute intensité, des courbatures comme après un gros entraînement. Si le gain en terme de
performance et de récupération pour la course à pied est évident, surtout pour le collant car
Madame trouve le haut trop "frais", le gain est moindre en cyclisme. Sans doute parce qu'il y a
moins à gagner ! En effet, s'il est possible d'enchaîner trois cyclos en trois semaines (voire en
trois jours pour certains...), il est impensable d'enchainer trois marathons dans les mêmes
périodes.
A l'impossible nul n'est tenu et la tenue "..." ne peut pas
réduire des vibrations ou chocs qui sont quasi-inexistant en
cyclisme. Et la circulation, la lutte contre l'acide lactique ?
Honnêtement, le gain est difficilement objectivable et nous
semble moins évident qu'en course à pied. Mais
heureusement, il reste un paramètre pour finir sur une note
optimiste: la récupération. Bien sûr, la récupération n'est pas
uniquement l'affaire des mollets. Les chaussettes de
récupération, c'est bien, mais une tenue "..." complète, c'est
mieux ! Et c'est surtout plus logique. Comment penser que la
simple compression du triceps sural (muscle très accessoire
au pédalage) va régler la totalité des problèmes de tuyauterie
? La prise en compte de la totalité du corps nous paraît plus
pertinente et effectivement le port de la tenue complète après
de longs efforts est
appréciable. Et parfois pour une durée très longue, c'est-à-dire toute la nuit, car la
compression agissant sur la quasi-totalité du corps, elle est moins importante que pour les
seules chaussettes qui doivent souvent être quittées après deux heures.

Conclusion :
Géniales en course à pied, les tenues Skins sont très appréciables en cyclisme, en particulier
pour le confort thermique, la proprioceptivité et en récupération. Il est à noter que la panoplie
complète procure un look à la Cippolini, donc vous ne passerez pas inaperçu... De plus,
comme tout vêtement hyper-moulant, mieux vaut être svelte ou pas complexé ! Une
nouveauté : des cuissards spécial vélo, donc à peau de chamois et coupés moins "taille basse"
sont annoncés. Voilà qui devrait rebooster l'attrait des cyclistes. Les pros semblent être de
plus en plus intéressés, nous aussi...

Source primaire: étude de la marque "..." dont ns tairons le nom pour éviter toute pub gratuite

@+, Hai

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